"Je franchirai ce cap, dussé-je naviguer jusqu'à la fin des temps"
- TD
- 26 mai 2016
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Voici les paroles que prononça un certain Van Der Straeten, capitaine du « Hollandais volant », le plus célèbre des bateaux, qui naviguerait toujours depuis le 17ème siècle.
Il fut condamné à errer en mer, éternellement, entre le Cap Horn et le Cap de Bonne-Espérance.

Un jour de 1665, le capitaine, homme borné et intransigeant, refusa de faire relâche dans un port pour que son équipage puisse se reposer et refaire des vivres. Il lui fallait à tout prix rattraper le retard du navire. Le capitaine souhait traverser le Cap de Bonne-Espérance par tempête, son équipage lui a demandé de patienter, mais le capitaine inflexible refusa. Il chanta des chansons obscènes à la dunette, avant de rentrer dans sa cabine se saouler encore et encore. La tempête était encore pire que ce que l'on pouvait craindre, et l'équipage terrorisé décida de se mutiner. Mais alors que le chef des mutins prenait la barre, le capitaine, totalement ivre, sortit et l’abattit avec son pistolet, et prononça le poing levé face au vent mugissant, les terribles paroles : « Je franchirai ce cap, dussé-je naviguer jusqu'à la fin des temps !» La légende raconte qu'un fantôme apparut alors. Le capitaine voulut l'abattre, mais le fantôme prononça sa malédiction, ce à quoi le capitaine répondit : « Amen !».
Depuis, perpétuellement pris par un vent de tempête, le bateau erre sur les mers, incapable de trouver le repos.
Légende ou pas ?
Des rapports font état d'un navire qui apparaît mystérieusement dans les tempêtes.
En 1835, un capitaine britannique fit état d'un navire fonçant sur lui, mais qui disparut mystérieusement.
En 1881, le futur roi d'Angleterre, George V, alors Duc d'York, fut le témoin d'une de ces apparitions le long des côtes australiennes. Alors qu’il prenait le frais sur le pont du HMS Bacchante, il aperçut un halo rougeâtre dans la nuit noire et opaque. Un immense vaisseau apparut et passa devant le bateau, sans aucun bruit…
Le lendemain, un des marins de quart cette nuit-là, tombait d’un mât et se tuait. Quelques jours plus tard ce fut le tour de l’amiral qui commandait cette flotte. Certains pensèrent à une malédiction provenant du Hollandais Volant. Le journal de bord de La Bacchante relate les faits : « Quatre heures du matin, un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous. Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un élève officier fut envoyé dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucune signe d'un navire réel. Seize personnes ont été témoins de l'apparition. La nuit était claire et la mer calme. Le Tourmaline et le Cléopâtre qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge ».

En 1939, de nombreux baigneurs sur une plage d'Afrique du Sud virent un navire à voile dont la description ressemble fortement à celle d'un brick. Ce dernier apparaît filant sur les flots, toutes voiles dehors alors qu'il n'y avait aucun vent, puis disparaît aussi mystérieusement.
Durant la bataille de l'Atlantique, un équipage de U-Boot l'aurait entre-aperçu.
Davy Jones
Dans « Pirates des Caraïbes II », Davy Jones est le Capitaine du Hollandais Volant, et il commande le Kraken ! Trois légendes réunies dans une même histoire, je vous raconterai leur histoire dans de prochains posts.
Davy Jones est le nom employé dans l'expression anglophone "to be sent to Davy Jones' Locker", désignant le fait d'être mort en mer et faisant référence à un personnage pouvant être, selon les origines, un marin particulièrement incompétent, un patron de taverne qui kidnappait les marins ou encore le diable lui-même.

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